e-ID, une solution sécurisée, mais un risque de bureaucratisation

ien que la solution suisse d’identité électronique acceptée ce dimanche par le peuple à une courte majorité soit peu centralisée et qu’elle garantisse la vie privée, elle comporte un risque qu’il conviendrait de prévenir par exemple via une autre votation

En Suisse, l’introduction de l’e-ID, approuvée à une courte majorité (50,4%) lors d’un vote populaire, promet de simplifier les démarches administratives et interactions numériques tout en garantissant une forte protection de la vie privée. Avec un système décentralisé où les certificats restent sur le smartphone des citoyens et des données limitées partagées, cette solution semble robuste face aux risques de piratage, malgré une centralisation partielle par l’Office fédéral de la police (Fedpol) et une dépendance aux serveurs de la Confédération.

Cependant, cet outil sécurisé pourrait engendrer une bureaucratisation excessive, à l’image des e-formulaires qui, bien que pratiques, prolifèrent et complexifient la vie quotidienne. L’e-ID ouvre la voie à une société où chaque acte pourrait nécessiter une certification, soulevant des questions sur son usage potentiel pour accéder à des services variés, des réseaux sociaux aux achats quotidiens. Pour éviter une dérive, l’auteur propose une seconde votation pour limiter strictement son utilisation, afin de préserver l’équilibre entre innovation et liberté.

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